~ unchained melody (reed)

*• sweet words* : 5 *• job* : well-known writer.

(Jacobsen, Renate)
≈ too young, to hold on / too old, to break free and run ≈
© img, jeff buckley.

nom complet • Hommage certain à une parente qu'elle n'a pas eu le temps de connaître, Renate est son unique prénom; devenu Reed, depuis la publication de son premier roman. âge, date de naissance • Vingt-huit années se sont écoulées depuis le jour où elle poussa son premier cri, un soir de novembre. Le douze, plus précisément. La trentaine approche mais Reed, elle s'en fiche bien. Elle a encore tant de choses à vivre. origines et nationalité • Norvégienne par son père, Reed ne détient pourtant que le passeport américain, faisant d'elle une compatriote de L'Oncle Sam. job, études • Écrivain, connaît actuellement un grand succès avec son tout premier roman. statut civil • Célibataire. Ce mot lui donne encore des frissons dans le dos et l'envie de pleurer. Pourtant, voilà la triste vérité. Elle devrait actuellement être mariée et en lune de miel, là voilà pourtant en larmes sur le canapé de sa soeur, à noyer sa peine dans les bouteilles de vodka et la crème glacée. statut familial • Première équation: Papa + Maman = Renate, un frère, une soeur. Vient le cancer, Papa s'en va. Ainsi, seconde équation: Maman + Le Beau-père = Une nouvelle vie, deux nouvelles soeurs. statut financier • $$$$$, l'argent s'accumule, elle ne sait plus où donner de la tête. parfum • Black Opium, YSL. expression favorite • Kyss meg i ræva, à savoir "kiss my ass" en norvégien. Ou comment insulter un inconnu en passant pour une adorable étrangère. rêves d'enfants • Écrire, habiter dans un château avec la bande, que Papa revienne. les choses à faire avant de mourir • Faire le tour du monde, remonter le temps pour épouser Johnny Depp, apprendre à jouer d'un instrument. durée moyenne de sommeil • Huit heures. Pas une de plus. cauchemars • Perdre le contrôle de sa vie, même si si cela est devenu réalité. attrape-rêves • Un ours en peluche, offert par sa grand-mère lorsqu'elle n'avait que trois ans. traits de caractère • REED PRÉ-RUPTURE: ambitieuse, indépendante, franche, fière, froide aux premiers abords, élégante, (trop) sérieuse, exigeante, charismatique. REED POST-RUPTURE: je m'enfoutiste, irresponsable, susceptible, bruyante, lunatique, se remet en question constamment, fêtarde, sarcastique. groupe • Hazel.

♡ If we make it out alive from the depths of the sea
Piètre menteuse, elle joue pourtant très bien la comédie. ~ Sa passion pour la littérature lui vient de sa mère, qui collectionne les livres comme l'on peut le faire avec des timbres ~ Ses goûts musicaux sont assez variés, si ce n'est contradictoires. Disons qu'elle peut très bien écouter un bon morceau de métal puis passer à Chopin, sans grandes difficultés. ~ Elle ne tient absolument pas l'alcool mais cela ne l'empêche pas le moins du monde de boire. ~ Elle ne supporte pas l'imprévu et a ce besoin incessant de toujours vouloir tout contrôler, à commencer par sa vie. ~ Des listes. Pour tout, toujours. De la classique destinée aux courses, en passant par celle des choses qu'elle doit faire avant ses trente ans, rien n'est laissé au hasard et tout est réglé, comme du papier à musique. ~ Elle a avorté, une fois. Elle avait dix-sept ans et terriblement peur. C'est un secret, qu'elle garde au fond d'elle-même et qui la suivra sûrement jusque dans la tombe. ~ Ses frangins sont toute sa vie, elle ne serait quoi faire sans eux. ~ uc.

pseudo, prénom • écrire ici. âge, pays • écrire ici. avis sur le forum • écrire ici. type de personnage • écrire ici. (inventé, pré-lien, scénario) avatar • écrire ici. dédicace & autre • écrire ici.

*• sweet words* : 5 *• job* : well-known writer.

♡ Take me to the garden of your ecstasy

Elle a la tête qui tourne, tourne et les pans de sa robe virevoltent au même rythme. Elle grimace, lorsqu'elle attrape cet énième verre, le liquide qu'il contient lui brûlant la gorge. Elle a le coeur en miettes et chaque pensée qui la ramène à lui, lui donne envie de vomir. Celle de pleurer la prend aussi, parfois, mais elle s'en empêche, en allant danser sur ces airs sud-américains qu'elle affectionnait tant adolescente. Elle ne reconnait personne, dans cette foule de gens et pour cause, elle n'avait pas remis les pieds à Machias depuis presque six ans. En arrivant il y a quelques heures, après avoir réussi à attraper le dernier train en direction de l'état du Maine, elle avait pourtant trouvé le coin inchangé. Machias semblait être resté Machias, comme elle l'avait laissé. Machias, sa maison, depuis que Papa était parti. L'image de son père lui vient soudainement. Il a bien du se fendre la poire, là-haut, sur son nuage, en assistant à la scène de ce matin. Elle, se faisant larguée par son fiancé, qui en profite également pour faire son coming-out, sous le regard médusé de leurs cinq-cent-quarante-huit invités – elle le sait, faire cette foutue liste d'invités lui a pris trois semaines –, il y a de quoi en rire, après tout. Puis, il se serait quand même souvenu qu'il s'agissait de Reny, sa petite Reny et aurait réglé son compte à cet idiot sans coeur, pour avoir brisé celui de sa jolie princesse. Papa n'était pas violent mais Papa ne supportait pas que l'on fasse souffrir ceux qu'il aimait. Dieu ce qu'elle aimerait avoir à son père, là, maintenant. Mais il n'est plus là, depuis bien longtemps. Elle ferme les yeux, se laisse porter par la musique. Peut-être qu'un verre de plus lui fera oublier son cœur brisé. Un, deux, trois.

Quand elle réouvre les paupières, rien n'a changé, si ce n'est le lieu où elle se trouve. Titubante, elle avance sur le sable, ses affreux talons hauts dans une main, ses plans d'avenir dans l'autre. Le tout sera jeté dans l'eau, quelques instants plus tard. Alors, elle tombe, entourée de tulles, et elle se met à rire, puis à pleurer. Encore un de ses stupides réflexes nerveux. « Excusez-moi ? » Elle se retourne et se fige. Sa vision, certes trouble, ne peut néanmoins pas lui mentir. Il s'agissait bel et bien de Felix. « Renate ? » Ah oui, c'est vrai. Elle était toujours Renate Jacobsen, qu'elle le veuille ou non. « Enfin, je devrais dire Reed, maintenant, non ? » Reed Jacobs, bien sûr. C'était elle, aussi, depuis que l'envie d'écrire un livre lui avait prise. « Qu'est-ce que tu fabriques ici ? » Il s'approche, un peu plus, son visage se précise. Il n'a pas vraiment changé, si ce n'est cet air bien plus mature qui peint ses traits et cette barbe brune qui renforce cette idée. « Tu poses encore beaucoup trop de questions. » Point pour elle. « Et toi, tu ne tiens toujours pas l'alcool à ce que je vois. » Point pour lui. « Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. » Le vague souvenir d'une nuit passée, coincée dans un arbre, traverse son esprit. L'image d'un Felix bien plus jeune, son Felix, venant l'aider, aussi. Son premier coup de cœur. Celui qu'on oublie, même après toutes ces années. Elle tente de se relever, pour lui prouver le contraire, mais ses jambes s'affaissent sous son poids. D'un geste rapide, il la rattrape et l'aide à maintenir son équilibre. « Je ne dis que pas ce quartier craint, mais te laisser toute seule serait stupide. » Elle n'avait pas compris un seul de ces mots prononcés. Elle attrapa seulement cette main tendue; bien qu'elle fusse loin de la mériter.

Encore une fois, ses paupières se soulèvent, doucement. Un plafond blanc, des murs décorés de multiples posters, se dessinent. Sa chambre d'adolescente apparaît et Reed ne comprend plus. Elle soupire. Une violente migraine lui prend, alors qu'elle tente de se relever. Bordel. La plage, Felix, sa main. Tout ceci, n'était qu'un rêve.